À l’époque où l’on organisait encore des soirées, j’ai toujours adoré participer – ou carrément lancer – des chenilles improvisées. Toujours un poil ridicule, mais tellement chaleureux et spontané, vous ne trouvez pas ?
La plus belle à laquelle j’ai participé était au mariage de ma cousine Julie en Italie : je ne pense pas mentir en disant qu’on devait être une centaine de personnes. Quelle joie simple d’être ainsi relié.e.s les uns aux autres par les mains et les hanches, en remuant le popotin à travers les pièces de réception tout en chantant à tue-tête !
Aujourd’hui, on ne fait plus ni soirées ni chenilles. Nous sommes tristement passés de l’ère des méga-boums à celle des méga-Zoom ! Mais je tombe sur ce magnifique texte de Deepack Chopra qui me ramène aux chenilles et me paraît vraiment d’actualité.
Et si nous étions toutes des cellules imaginatives de la grosse chenille qu’est notre société actuelle ?
« Les biologistes ont découvert qu’à l’intérieur des cellules du tissu de la chenille, il y a des cellules appelées cellules imaginatives. Elles résonnent sur une fréquence différente. De plus, elles sont si différentes des autres cellules de vers que le système immunitaire de la chenille les prend pour des ennemis et tente de les détruire. Mais de nouvelles cellules imaginatives continuent d’apparaître, et de plus en plus…
Soudain, le système immunitaire de la chenille ne peut plus les détruire assez vite et elles deviennent plus fortes en se connectant les unes aux autres pour former une masse critique qui reconnaît leur mission de réaliser l’incroyable naissance d’un papillon.
En 1969 Margaret Mead a déclaré : “Nous ne devons jamais douter qu’un petit groupe de citoyens motivés et déterminés puisse changer le monde. Ce sera certainement ainsi que, malgré tout, nous nous sommes trouvés”.
Je crois fermement, comme beaucoup d’autres, qu’il y a une effervescence évolutive dans le tissu de la société actuelle. Malgré la clameur de la peur, de la cupidité, de la surconsommation et de la violence qui s’exprime à travers le tissu social, il existe une union d’hommes et de femmes que nous pouvons appeler des cellules imaginatives, qui révèlent un monde différent, une transformation, une métamorphose.
Le poète uruguayen Mario Benedetti a écrit : “Que se passerait-il si un jour, au réveil, nous réalisions que nous sommes la majorité ?” Je prétends que les cellules imaginatives domineraient et feraient sortir le papillon d’un monde de vers. C’est le temps de l’éveil. Des groupes de cellules imaginatives se rassemblent partout ; elles commencent à se reconnaître ; elles développent les outils d’organisation pour augmenter le niveau de conscience, afin que la prochaine étape de notre société humaine se manifeste, pour créer une nouvelle société qui cessera d’être une chenille et deviendra un papillon.
Une nouvelle dimension de la Vie, une société plus compatissante et plus juste, une humanité enracinée dans le bonheur et la compréhension mutuelle…
Soyez des cellules enthousiastes ! Connectez-vous avec les autres, rassemblez-vous, rassemblez-vous… et unissons-nous tous pour construire une Humanité Nouvelle !»
Deepak Chopra
J’adore cet appel à être des citoyens motivés. Et des cellules enthousiastes pour créer une société plus juste !
Alors oui, à tout prix restons en lien, même si nous ne sommes pas autorisés à nous rassembler. En ce moment, je laisse spontanément presque chaque jour un message à une ou deux personnes que j’aime en donnant de vraies nouvelles, même (surtout ?) si je vois rarement ces personnes.
Je n’espère pas en recevoir en retour, mais souvent j’en ai et ça procure un plaisir fou, vraisemblablement de part et d’autre. Et vous, au-delà des apéros Zoom et autres formes de rassemblements virtuels, vous faites comment pour rester connectés avec les autres en ce moment ?
Pour finir en toute légèreté, je vous offre un petit saut dans la dérive vestimentaire et capillaire des années 90 pour retrouver La Bande à Basile et sa chenille légendaire.
Je vous souhaite une Wanderfull semaine pleine de reproduction de cellules enthousiastes et de reconnexion avec votre popotin.
Raphaelle
3 réponses
Très bon. Je ne résiste pas à l’envie de te partager ma théorie de la chenille, celle qui a fait les grandes heures de mes discussions de dîners de mariages.
Toute chenille qui se respecte s’articule autour de 4 personnages-clés :
– la tête de chenille: placé devant, il a une bonne gueule, naïve, il sourit, inspire confiance et donne envie de rejoindre la farandole
– le sergent recruteur est l’homme d’action, bourrin, souvent bourré, c’est lui qui se donne pour mission de faire grossir la chenille en attrapant par le bras tous ceux à côté desquels il passe, y compris les vieilles tantes, et en les enrôlant de force
– le pilote, placé derrière la tête de chenille, il oriente la manœuvre et évite les coins déserts où la queueleuleu risque de perdre foi et de se disloquer, et les endroits mal famés où ça risque de finir en baston
– le dernier venu est celui qui hésite tout le long de la chanson à rejoindre la chenille et qui craque et prend sa place au moment où elle meurt
Évidemment, les 4 postes sont unisexes.
Et évidemment, les plus belles chenilles sont celles qu’on réussit sur des chansons qui ne sont a priori pas faites pour.
Baci. A bientôt.
Stan
J’adore l’approche scientifique que tu as développée autour de la chenille Stanou !
J’adore ta capacité à aller loin dans les concepts Stanou… merci de nous partager cette analyse éclairante 🙂