L’être humain a absolument besoin de reconnaissance et d’appartenance. Par conséquent, savoir dire non à ses congénères est tout sauf naturel.
J’aime ce proverbe africain qui me rappelle la savane où je vis :
“ Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin”
“If you want to go fast, go alone; if you want to go far, go together”
Proverbe Africain
Il illustre en une phrase l’essentiel du principe d’intelligence collective. En effet, je suis persuadée que “Ensemble, c’est mieux” (et ce n’est certainement pas Anna Gavalda qui me contredira :))
Mais à condition de :
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- ne pas faire rentrer n’importe QUI ;
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- ne pas faire rentrer n’importe QUOI ;
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- et pas n’importe QUAND ni COMMENT !
Aujourd’hui, je voudrais tout particulièrement parler du “QUAND” et du “COMMENT”.
Dire non pour se dire oui : les vertus de l’égoïsme positif
Nous n’avons pas à dire oui à tout et à tous ! Il est essentiel d’apprendre à savoir dire non aux sollicitations extérieures… pour ne pas dire non à autre chose (et notamment à soi).
Je sais à quel point il est parfois difficile de savoir dire non. Par peur de blesser, d’être en conflit, de déplaire ou d’être jugé par les autres. Et parfois cela va jusqu’à nous oublier nous-même, oublier nos propres aspirations, nos propres besoins, nos propres convictions et nos propres limites. Nous disons parfois oui jusqu’à l’épuisement.
Nous acceptons de rendre service alors que nous sommes débordés ; nous entretenons une relation que nous savons toxique, mais qui demeure “confortable” ; nous buvons un verre d’alcool lors d’une soirée pour répondre à une norme sociale, alors que nous n’en ressentons pas l’envie ; nous n’osons pas signaler à un proche que son comportement nous gêne pour ne pas le froisser.
Ces comportements sont fréquents dans notre quotidien, car bien souvent nous ne nous autorisons pas à nous écouter. S’écouter ne signifie pourtant pas du tout être égoïste, mais respecter ses besoins au moment donné.
Je remarque surtout que lorsque nous prenons le risque de parler sincèrement à l’autre de nos besoins, c’est de la relation que nous prenons soin et de son authenticité. C’est l’un des piliers d’une vie saine et équilibrée, cela permet de se libérer de l’enjeu.
Je ne peux en effet que prôner les vertus de ce que j’appelle “l’égoïsme positif” et t’encourager à apprendre à savoir dire non, avec grâce. Sans cela, le risque numéro un est de ne plus avoir la main sur ta vie ni sur ton emploi du temps, de passer totalement à côté de ce qui compte pour toi et de nourrir frustration et ressentiment.
La règle des 3 oui
Une bonne manière d’apprendre à dire non, particulièrement quand il s’agit d’un lourd engagement, c’est de prendre l’habitude de décaler ta réponse dans le temps. De dire “je reviens vers toi” et de prendre au moins 12 ou 24 heures idéalement pour la réflexion.
Pendant ce temps, tu peux appliquer la règle des 3 oui et te tourner vers l’intérieur, pour t’assurer que ta tête, ton coeur et ton corps disent oui. Le vrai oui, c’est celui où les 3 sont en accord.
Et si tu as du mal à connecter avec l’intérieur, je te recommande si tu parles anglais d’appliquer l’exercice de Marie Forleo : Get Clarity on Anything with this Powerful Exercise.
Apprendre à dire non aux sollicitations des autres : le déclic du “savoir dire non”… avec grâce
Il y a vraiment un déclic à avoir, un switch d’état d’esprit à faire, pour comprendre que l’on a le droit dire non aux sollicitations des autres.
Et que cela est salvateur, notamment parce que :
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- cela entretient la confiance avec nous-même (on entretient une relation de confiance avec nous-même en se disant oui à soi et à nos priorités plutôt qu’à celles des autres)
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- cela nous permet au passage de retrouver la main sur notre emploi du temps (tu sais, ce fameux temps que tu cours après et n’en as jamais assez) 🙂
Réfléchis bien : toutes ces choses auxquelles tu as dit oui car tu as la sensation de ne pas pouvoir faire autrement… Combien de temps aurais-tu pu gagner si tu avais réalisé que tu pouvais faire les choses autrement ?
Ce switch d’état d’esprit te fait passer d’état de victime de ce que les autres attendent de toi, de ce qu’ils te demandent, à maître de ton temps. Tu te retrouves ainsi à avoir beaucoup plus le contrôle que ce que tu aurais pu croire. Crois-moi, ça marche et ce n’est pas si compliqué.
N’oublie pas :
Dire oui, c’est dire non à autre chose de plus important pour toi !
Dire non, c’est dire oui à autre chose de plus important pour toi !
Aussi simple que ça !
À quoi dis-tu non quand tu dis oui à “ce petit truc qui te saoûle ou ne t’arrange pas mais ne va pas te prendre tant de temps que ça alors autant dire oui car c’est plus confortable que de dire non” ???
Quand je dis “oui”, à quoi suis-je entrain de dire “non” ?
Pose toi la question en ces termes : quand je dis oui à ceci, à quoi suis-je entrain de dire non ?
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- Est-ce que je dis “non” à mes enfants ?
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- Est-ce que je dis “non” à moi-même ?
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- Est-ce que je dis “non” à mes valeurs ?
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- Est-ce que je dis “non” à mes objectifs ?
D’un coup, cette “petite requête” ne te paraît plus si insignifiante, je parie ?Maintenant que tu te rends compte qu’elle t’éloigne de ce qui compte le plus pour toi…
(Re)devenir acteur de ses relations et de sa communication
Être acteur de ses relations, c’est déjà ne plus les subir. C’est comprendre sur quels leviers repose une communication saine et positive. Se servir de son corps comme une antenne pour identifier ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas. Ecouter son intuition.
Être acteur de sa communication, c’est prendre la responsabilité de son extrémité de la relation, savoir se positionner, savoir poser ses limites, savoir demander, expliquer. C’est savoir s’exprimer avec calme et profondeur. C’est aussi savoir écouter, sans juger, sans solutionner, juste offrir une présence bienveillante.
Être acteur de sa communication, c’est établir une relation authentique avec soi et avec l’autre, dans le cadre professionnel ou privé. C’est savoir établir un lien chaleureux et honnête, éviter toute relation de manipulation, de domination ou de soumission.
C’est pour cela, mieux se connaître et mieux se comprendre c’est faire preuve d’amour de soi. Et prendre soin de soi, c’est déjà aussi prendre soin des autres.
BREF, on en revient à mon précepte du début : ensemble c’est mieux !!!
Surtout quand on travaille la qualité de la relation et qu’on apprend à poser ses limites !
3 manières de dire non avec grâce
Il y a beaucoup de manières de dire non avec diplomatie. L’important est de rester bref ET de ne surtout pas trop se justifier, pour ne pas rentrer dans des débats sans fin qui laissent à l’autre l’option d’essayer de te faire changer d’avis.
Une fois de plus, ce n’est pas de l’égoïsme, c’est une question de salut. Pour prendre ton courage à deux mains, rappelle-toi bien que tout le temps que tu passes à répondre à des sollicitations qui ne font pas partie de tes priorités, c’est priver le monde de ce que tu as de meilleur à lui délivrer 🙂
Voici les trois manières les plus fréquentes de dire non :
Dire « non », directement et simplement
Exemple : “Non, merci !”. Cela peut paraître lapidaire, mais c’est diablement efficace ! Car cela ne laisse pas de prise à l’autre pour “discuter” ta décision.
Dire “non, parce que”
Exemple « Je ne pourrai pas venir à ce dîner / WE / blablabla, parce que j’ai autre chose de prévu à la même date ». Là encore, il y a plein de manières de décliner cela à ta sauce, aussi bien dans ton quotidien personnel que professionnel.
Dire « non, mais »
Celle-ci, elle se fait en 3 étapes :
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- un premier « oui » (de conciliation, d’intérêt commun ou d’affirmation de priorité).
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- le « non »
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- un second « oui » (d’invitation, où tu donnes des idées d’alternatives à proposer à la personne)
Par exemple :
« Je comprends que ce soit important pour toi… »
« Malheureusement je n’aurais pas la possibilité de… »
« Je te propose de faire ce que tu souhaites faire, à un autre moment (ou d’une façon différente. »
Sur ce, petit yoda, je te souhaite une Wanderfull journée à tester et expérimenter la force du savoir dire NON sous toutes ses formes, avec délicatesse et sans culpabilité.
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- pourquoi il paraît si difficile de dire non parfois ;
- les 6 règles pour dire non avec grâce et compassion ;
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- des exemples concrets en situation ;
- un exercice pratique à appliquer pour toi-même.
Alors, elle est pas Wanderfull, la vie ? Notamment quand on apprend à associer les bons mots aux bonnes raisons… et cela peut faire TOUTE la différence. Alors, suis le Guide Ultime du Savoir Dire Non.
Une réponse
sujet très intéressant. d’autant plus qu’il est d’une actualité brulante vu l’état des relations humaines …