ZAMBIE : Safari en video à South Luangwa

Safari à South Luangwa : pour un safari inoubliable et sur mesure en Afrique, la Zambie sont un véritable rêve. La preuve en vidéo ici dans le parc national de Luangwa Sud.

Voici quelle a été ma première mission pour l’agence de voyage du Malawi pour laquelle j’ai commencé à travailler mi-août 2015 : faire une petite vidéo de la vie animale à l’issue de 6 jours de safari dans le parc national de South Luangwa (dans l’Est de la Zambie).

Je sais, ma vie est vraiment dure et je joue vraiment de malchance d’avoir trouvé un nouveau boulot aussi pourri 🙂 Je sens à quel point vous compatissez avec mon triste sort et votre sollicitude me touche vraiment ! Mais comme je suis très professionnelle, j’ai décidé de faire contre mauvaise fortune bon coeur et me jeter dans cette aventure sans rechigner. D’autant que c’est la première fois de ma vie que je pars en safari…

Découverte du parc national de South Luangwa

South Luangwa est un des plus beaux parcs de safari d’Afrique de l’Est, encore très sauvage et heureusement beaucoup plus fréquenté par les petites et grosses bêbêtes que les touristes en goguette. La Zambie étant loin d’être la destination la plus touristique d’Afrique (malgré ses innombrables charmes) et le parc se révélant assez difficile d’accès, il est préservé du tourisme de masse dont peuvent souffrir certains dans les pays voisins.

soleil levant sur la savane africaine en Zambie

Ainsi, la semaine où j’y étais (pourtant en plein coeur du mois d’août et donc de la saison haute), les gardes m’ont dit avoir vu passer quarante voitures à la porte principale la veille… Le même week-end, le parc de Krueger en Afrique du Sud faisait les gros titres avec 10 kms de bouchons à son entrée !

Véhicule safari

Ici, l’atmosphère est définitivement détendue et bon enfant, même si les problèmes de braconnage sont malheureusement les mêmes que partout en Afrique. Les seules barrières du parc étant naturelles, les animaux peuvent donc « entrer » et « sortir » en totale liberté. Ils rendent d’ailleurs régulièrement des visites de courtoisie aux lodges alentours et il est fréquent de voir son déjeuner interrompu par le passage d’une famille d’éléphants. Et le soir, il n’est pas question de rentrer à sa tente sans être chaperonné par un veilleur de nuit.

Elephant camp safari Zambie

Les « routes » sont toujours des pistes. Il y a bien quelques bornes posées ça et là pour que les voitures individuelles puissent s’y retrouver, mais on ne voit pas la queue d’un panneau de signalisation ou d’un feu de route. Et contrairement à ce à quoi je m’attendais, la faune touristique n’est pas là pour faire un concours d’appareils photos ou de zooms plus énormes les uns que les autres.

La journée type est constituée d’un réveil aux aurores, un « game drive » – c’est-à-dire un safari en voiture – de quatre heures le matin, suivi d’un autre en fin d’après-midi et à la nuit tombée, où l’on voit des animaux nocturnes (civettes, mangoustes etc) et davantage de léopards… sans oublier entre les deux le sacro-saint « sundowner », c’est-à-dire la pause apéro sur le capot de la voiture pour profiter du coucher du soleil en s’enfilant un gin tonic (pour nos copains anglo-saxons).

Le parc est aussi réputé car c’est l’un des rares à proposer des « walking safaris » pour ceux qui veulent se frotter à la nature en marchant sous la protection d‘un ranger armé.

Into the wild…life

Les guides, amoureux de leur parc et de ses animaux, sont extrêmement bien formés. Et dans plusieurs des lodges ou bush camp où j’ai séjourné (je devais en parallèle prendre photos et vidéos de cinq lodges différents en 6 jours), j’ai eu la chance d’avoir un guide et une voiture particulière, pour avoir tout loisir de faire les images que je voulais. J’ai donc appris un paquet de choses sur les bestioles qui le peuplent. Et je ne vais pas mentir, c’est une sacrée émotion d’en voir autant, d’aussi près, aussi placides.

Le parc fait plus de 9 000 km2. Il abrite 470 espèces d’oiseaux et plus ou moins toutes les espèces d’animaux qu’on peut voir dans cette partie d’Afrique, à l’exception des panthères et des rhinocéros, décimés par le braconnage (les rhinos, pas les panthères, hein). Les femelles rhinos ne pouvant donner naissance qu’une fois tous les cinq ans, forcément, ça ne facilite pas la reproduction de l’espèce ! Ainsi, les rhinos blancs n’existent plus que dans un seul parc d’Afrique je crois, placés sous très haute surveillance. Et les rhinos noirs ne sont plus légion non plus, même si on les trouve encore dans plusieurs parcs (notamment North Luangwa).

Je n’ai pas la prétention de concurrencer le National Geographic, mais voici toutefois quelques infos pêle-mêle et anecdotes rigolotes que j’ai pu glaner sur les espèces qu’on rencontre le plus souvent :

  • On compte environ 1200 girafes Thornicroft.

C’est une des 9 sous-espèces de girafes qu’on voit en Afrique, mais on ne la trouve qu’à South Luangwa. Leur nom vient du monsieur qui les a découvert en 1900. Elles mesurent 5 mètres versus 5,5 mètres pour les autres espèces, leurs motifs sont différents également, mais surtout elles se caractérisent par leurs « chaussettes blanches » puisque leurs motifs géométriques s’arrêtent sous le genoux. Devant leur apparence étrange, Mr Thornicroft s’est même demandé s’il ne s’agissait pas d’un croisement entre chameau et girafe ! Il n’a rien trouvé de plus simple pour corroborer son intuition que de rapporter une girafe morte dans ses valises vers l’Angleterre pour l’étudier de plus près… bonjour l’excédent de bagage ! Et évidemment il avait tout faux, aucun chameau n’avait fauté avec une girafe.

  • On dénombre plus de 300 rois de la jungle dans le parc, qui seraient répartis en une quinzaine de clans.

Jusqu’à l’âge de deux ans, les lions ressemblent aux lionnes, puis leurs crinières commencent à pousser dès l’âge de deux ans et tout particulièrement à partir de 5 ans. Je n’ai pas eu la chance de rencontrer le Lion King et sa crinière ébouriffée en personne, donc vous vous contenterez de photos de jeunes lions et de lionnes, désolée.

L’espérance de vie du lion est de 15 ans environ, un peu plus pour les mâles. J’aurais tendance à dire que c’est assez logique, puisque comme on le sait bien grâce aux documentaires animaliers, ce sont de grosses feignasses : les femelles font tout le boulot ou presque (à part défendre le territoire). Là juste en-dessous, c’est une lionne qui observe un troupeau d’impala et se demande si elle va y aller.

Glandu ou pas, tomber nez à nez avec un ou plusieurs d’entre eux reste un moment éblouissant. Ils dégagent une force et une puissance hors du commun, même lorsqu’ils marchent tranquillement de leur pas délié ou sont allongés sur le dos comme des gros chatons, les quatre fers en l’air, pour « ventiler » aux moments les plus chauds de la journée.

J’ai assisté de nuit à la traque d’un troupeau de buffles par un petit groupe de lions : les centaines de buffles ne faisaient pas les malins et déguerpissaient en écrasant la moitié du bush sur leur passage dans un nuage de poussière et un bruit phénoménaux. Autre moment « sympa » (toutes proportions gardées) : assister à un festin de lion qui font sa fête à un pauvre hippo passé par là.

  • La population de léopards n’a jamais été recensée mais il y en aurait presque un par km2.

Animal solitaire et timide, on le voit plus souvent la nuit, mais nous en avons vu un paquet aussi en plein jour. Plus petits que les lions, ils sont néanmoins tout aussi fascinants et leur démarche féline est une régalade à observer. Petite anecdote qui peut servir dans la vie de tous les jours (… ou pas) : pour chasser sans se faire repérer, ils « volent » au préalable l’odeur des impalas en se roulant dans leurs excréments. Je me demande bien pourquoi on n’utilise pas l’expression « malin comme un léopard », tiens :).


Leopard en chasse

Leopard voiture

  • Les éléphants sont légion : il y en aurait 15 à 20 000 à South Luangwa… mais ils étaient plus de 100 000 dans les années 1970.

Après quelques jours de safari à South Luangwa National Parl (et l’excitation lors de la première rencontre au moins à la hauteur de leur taille impressionnante), on finirait presque par considérer qu’ils font partie du paysage. Mais ils savent attirer l’attention, avec leur pas si particulier, comme au ralenti (pas besoin de faire du slow motion au montage), et leur obstination à engloutir consciencieusement toutes les branches qui tombent sur leur passage.

Dotés d’un système digestif pas terrible, ils passent environ 19 heures par jour à manger et engloutissent l’équivalent de 300 kgs quotidiennement. (NB : ils ne digèrent que 40% de ce qu’ils ingurgitent… je vous laisse calculer le nombre de kilos d’excréments rejetés, c’est moche). Il faut dire qu’il faut la nourrir, la bestiole, avec ces 1,5 tonnes en moyenne ! A la naissance – après 22 mois de gestation – un éléphanteau pèse déjà 30 kgs… cela dit, ça reste une bagatelle en comparaison des 45 kgs d’un bébé hippo !

  • On croise aussi évidemment foutitude de buffles, hippopotames, antilopes de tous genres- impalas (qu’on reconnait au immanquable M de Mc Donald’s « tatoué » sur leur derrière), kudus, waterbucks etc -, phacochères et autres singes, hyènes ou crocodiles.
 
Impala
 
Antilope
 
Kudu
 
Zebre et girafe
 
Waterbuck
 
Croco
 
Hippo mechant

 

  • J’avais envie de terminer par les zèbres parce que je les trouve trop stylés. Et bien figurez-vous qu’ils ne se contentent pas d’être beaux : ils sont aussi uniques. Si leurs rayures peuvent nous paraître parfois similaires, pauvres petits humains que nous sommes, elles sont en fait tout à fait singulières. A la naissance, les bébés passent donc une semaine dans le giron de leur mère avant de pouvoir frayer avec d’autres zèbres, le temps de mettre au point leur lecteur de code-barre – si l’on peut dire – et d’être capable de la reconnaître à son odeur et surtout à ses rayures.
Zebre a deux tetes

Autre info étonnante : leur température est constante car les rayures noires absorbent la chaleur tandis que les rayures blanches réfléchissent le soleil quand il fait trop chaud.

Zèbre

Last, but not least : leur poids ne varie pas, quel que soit le moment de l’année, car une bactérie dans l’estomac leur permet de s’adapter aux différentes saison. Quand la nourriture se fait plus rare à la saison sèche, ils extraient davantage de protéines de leurs aliments de manière à les rendre plus nutritifs. Fait un peu plus ragoûtant : les bébés zèbres doivent avaler les déjections de leur maman afin de se doter de cette fameuse bactérie aux super pouvoirs.

Zebre et girafe

Bon et bien vous voilà je l’espère presque aussi informés que si vous aviez vus un documentaire animalier sur la BBC. Sur ce, je vous invite à (re)découvrir South Luangwa en vidéo si vous ne l’avez pas déjà fait !
 
A très vite pour les prochains épisodes.
 

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Raphaelle Gasse (aka WanderfullRaph)

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