Il paraît que la page « A propos » est la plus lue sur un blog… ça tombe mal, c’est aussi la plus difficile à rédiger. Vous avouerez qu’il n’y a rien de plus mégalo que d’écrire sa propre bio. Cet exercice est totalement subjectif. Du coup, je tourne autour du pot depuis des semaines, mais il faut bien que je me lance. 1,2,3… c’est parti ! Et sans filets SVP.
Bah c’est malin, je dis quoi et je fais comment, moi, maintenant ?
- Je fais simple ? Compliqué ? Naturel ? Sophistiqué ? Dans le doute, je vais faire le seul truc que je sais vraiment faire : spontané !!!
- Je raconte avec forces détails ma vie « trépidante » et les raisons qui m’ont amenées à rédiger ce blog (en mode thérapie de groupe) ? Ou je joue la carte de la sobriété (surtout rester délicate et mystérieuse) ? Ceux qui me connaissent sauront d’emblée que la seconde option n’est pas trop mon credo : je suis plutôt du style logorrhée verbale et gestuelle à l’italienne.
- Je décline mon CV (prépa littéraire puis école de commerce, 7 ans en stratégie et marketing dans des grands groupes, puis 6 ans d’entrepreneuriat social entre la France et le Brésil pour développer une super marque de vêtements en coton bio & équitable) ? Ou je parle plutôt de l’avenir (l’envie notamment d’explorer de nouveaux territoires et métiers en mode nomade digitale, d’aller résolument vers ce qui est positif et fait du bien, de raconter de belles histoires et rencontrer de belles personnes) ?
- Est-ce que j’en profite pour passer quelques messages (aussi subliminaux que subtils) du genre : « Grande herbe folle de 38 ans cherche lumière de sa vie pour une photosynthèse réussie » ? Ah non, merde, on n’est pas sur le minitel rose ici, on est dans la blogosphère et c’est du sérieux, boudiou. Raph, reprends-toi et plus vite que ça.
Bon et bien je suis évidemment entrain de tomber dans mon travers habituel : je fais mon « show laser« , je brasse de l’air dans tous les sens, j’envoie de l’énergie en veux-tu en voilà et j’amuse la galerie. En somme, je parle de tout, mais surtout sans vraiment livrer rien. Bas les masques, c’est fini cette plaisanterie. On se pose deux secondes, on prend sa respiration, on fait deux-trois salutations au soleil et on recommence.
En gros, je lance ce blog parce que :
- J’ai la chance d’avoir beaucoup voyagé et de continuer à le faire. Mon entourage me dit toujours que je fais des voyages incroyables et que mes mails pendant – ou mes récits au retour – les font rire et s’évader… En 20 ans de crapahutage dans plus de 40 pays, j’ai rédigé des kilomètres de carnets de voyage, mais ils n’ont jamais été qu’à mon propre usage. Alors finalement, pourquoi ne pas les rédiger plutôt en ligne et les partager?
- J’adore découvrir, observer et surtout rencontrer des lieux, des cultures, des gens, des projets, ici ou ailleurs. Si je passe plusieurs semaines sans bouger ou découvrir de nouveaux endroits ou de nouvelles personnes, j’ai l’impression de me dessécher sur place (et si tu vois à quoi ça ressemble une pomme desséchée, tu comprends que je n’aie pas envie de ressembler à ça). Alors pourquoi garder pour moi cette énergie vitale et cette source d’inspiration que je puise ailleurs et chez les autres ?
- J’ai touché à des choses assez variées déjà dans ma vie professionnelle (un vrai petit « mouton à cinq pattes »). Mais aujourd’hui j’ai envie de creuser des aspects que je connais pas (ou peu), qui me font plaisir et m’amusent, d’explorer des territoires un peu plus « créatifs » et personnels, qui passent notamment par l’écrit, la photo et pourquoi pas la vidéo. Internet offre ce terrain d’expression, pourquoi s’en priver ? Et puis on ne sait jamais où ça peut mener… J’adore l’idée que l’univers des possibles est ouvert devant toi !
- Comme tout le monde, je vis dans une société anxiogène où :
- les perspectives ne sont pas roses ma p’tite dame… certes ! Mais ce sentiment est largement entretenu par un traitement de l’information volontairement porté vers ce qui est le plus extrême et le plus vendeur (sexe, crime, violence, j’en passe et des meilleures), ce qui va déclencher des émotions (notamment la peur) et nous faire réagir, au lieu d’agir. Cela biaise et déforme notre perception de la réalité ;
- les hommes et les femmes perdent confiance (envers l’avenir, les politiques, les entreprises, les médias… mais aussi et c’est plus grave, envers l’Autre en général) … et ça me fait peine ;
- la résignation gagne du terrain … et ça me consterne ;
- le rythme est en constante accélération, le rapport au temps toujours plus fractionné. Cela nous empêche de connecter avec nous-mêmes et ce qui nous entoure… et pourtant, c’est tellement bon.
- Du coup, j’ai envie de cultiver un endroit (ici) où partager et diffuser de la bonne humeur, des histoires et des énergies positives. Créer une sorte de « feel-good place » où tu peux passer 5 min, 10 min ou 1 heure et t’évader un peu en lisant des récits de voyages ou en écoutant de belles histoires d’Hommes. Parce que la bonne nouvelle, c’est qu’il y a partout de belles énergies qui circulent, des choses positives qui se passent et des gens qui se mettent en mouvement, à petite ou grande échelle. Il suffit d’ouvrir les yeux, les oreilles et son coeur. Ce qui m’intéresse (entre autres), c’est d’aller à la rencontre de l’autre – ici ou ailleurs – de repérer, capter et transmettre ce qui se passe dans le monde et ces énergies positives. De comprendre comment et pourquoi des gens se mettent en mouvement, ce qui les fait avancer, comment ils conservent et cultivent leur petite flamme intérieure. Et puis de raconter ce que je découvre et ce que je perçois quand je suis moi-même en mouvement.
- Et puis j’ai une chance extraordinaire : j’ai l’impression depuis 2014 que ma vie a pris un autre tournant, que j’ai une petite étoile au-dessus de la tête, toutes les énergies alignées dans le bon sens. Pourtant rien n’a changé réellement (*), mais je crois que je me suis simplement libérée de certaines entraves que j’étais la seule à me mettre. Et je me sens incroyablement libre et bourrée de belles énergies. Je les sens vibrer en moi et surtout partout autour de moi. Et j’ai très envie de partager ça. Pour la première fois de ma vie, j’ose imaginer devenir n’importe quoi, m’écouter, m’inventer, me laisser porter en me faisant confiance. Ca m’a pris du temps pour sortir de la voie « normale » toute tracée pour moi à l’issue de mes bonnes études de bonne petite élève, mais j’ai finalement réussi à couper les ponts, en procédant par étapes. Comme pour endiguer certaines maladies, j’ai procédé en quelque sorte à plusieurs « opérations », pour ne garder que la partie la plus saine de moi (même si j’entends d’ici les mauvaises langues dire que ça reste à prouver ????).
(*) Enfin… je dis qu’il ne s’est rien passé en 2014, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Il s’est passé un truc EXTRA : j’ai eu l’immense chance de traverser le Pacifique à la voile avec un couple de super amis et leurs deux bouts de chou d’amour puis de rester ensuite en Polynésie quelques mois. Ca a été une sorte de voyage initiatique à plein de points de vue, et j’espère en parler sur ce blog très TRES vite, car ça a été un voyage formidable qui m’a permis de reconnecter et appris beaucoup de choses.
Et si tu veux en savoir un peu plus, n’hésite pas à lire mon article plus long expliquant la genèse de ce blog expliquée pour le Madame Figaro.
Et sinon, en vrac :
J’AIME :
- rire (sous toutes ses formes, mais surtout à gorge déployée ou carrément pleurer de rire),
- boire (en quantité astronomique – en tout cas assez pour être considérée comme anormale par la maréchaussée – et avec une grosse préférence pour le bon vin rouge et la caïpi),
- manger (beaucoup, presque de tout),
- cuisiner (surtout à des heures improbables, tiens si je me lançais dans un petit coq au vin tout de suite maintenant alors qu’il est déjà 22h30 et que ça cuit des heures),
- voyager (il suffit de lire un peu ce blog),
- improviser (3 changements de plan dans la journée, c’est le minimum vital, non ?),
- danser (comme un pied, mais c’est pas grave),
- les soirées déguisées (c’est tout de même plus facile d’aller parler à son voisin déguisée en vache folle alors qu’il est en wonder woman),
- rencontrer des gens et en savoir plus sur eux,
- nager et plonger (j’ai dû être poisson dans une vie antérieure),
- bouquiner (mon appart est mieux fourni qu’une bibliothèque municipale, et pourtant je ne peux pas m’empêcher de continuer à acheter trois bouquins dès que je passe devant une librairie de quartier),
- … et tellement d’autres choses que ça pourrait être un roman.
JE N’AIME PAS : planifier, ranger, la médiocrité, la lâcheté, la duplicité, la méchanceté, la mangue (mais la papaye ça va… oui je sais, je ne fais rien comme tout le monde, on me l’a déjà dit).
A part ça, je m’emporte facilement, mais ça retombe à peu près aussi vite que ça monte. Et j’aurais adoré naître un peu plus tôt pour rencontrer (et suivre) Henry de Monfreid et Joseph Kessel dans leurs aventures.
MA DEVISE ? Si tu n’aimes pas les circonstances… eh bien change les circonstances ???? !!!
WELCOME TO A WANDERFULL WORLD !!! Powered by Raphaelle Gasse.
D’ailleurs, si tu veux savoir pourquoi j’ai choisi ce nom bizarre, lis-donc ce billet.